
Mme ANNANE Widyane: Vision et Engagement dans le métier d’Opticien au Maroc
Lauréate du concours « L’Opticien Marocain de l’Année », Madame ANNANE Widyane incarne l’excellence, la passion et l’engagement qui font la force de la profession d’opticien au Maroc.À travers son parcours inspirant, elle illustre parfaitement la nouvelle génération d’opticiens marocains : compétents, innovants et profondément attachés aux valeurs humaines de leur métier.Son approche allie expertise technique, sens du service et volonté constante d’apprendre et de partager.Dans cet entretien, Mme ANNANE Widyane nous livre sa vision du métier, les sources de son inspiration, ainsi que ses espoirs pour l’avenir de l’optique au Maroc. 1. Quelle est votre vision du métier d’opticien et comment décririez-vous votre expérience ?Pour moi, l’optique est un métier profondément humain. Nous ne travaillons pas seulement sur la vision, mais aussi sur le regard — ce lien essentiel entre la santé, l’esthétique et la confiance en soi.Être opticien, c’est savoir écouter, comprendre et accompagner.Au fil des années, j’ai appris que chaque patient est unique et qu’il faut savoir conjuguer compétence, écoute et sensibilité. Mon expérience m’a également montré l’importance de la rigueur, de la formation continue et du sens du service dans l’exercice quotidien de notre profession. 2. Qui vous a le plus inspirée dans votre parcours professionnel ?Je suis profondément inspirée par les opticiens passionnés que je rencontre partout au Maroc : des professionnels dévoués, discrets mais animés d’une immense vocation de service.J’ai aussi été marquée par mes enseignants et formateurs, qui ont su transmettre non seulement un savoir technique, mais aussi une éthique de travail, une exigence et un véritable amour du métier. Leur exemple m’a appris que la vraie réussite se construit dans la constance, le respect du patient et la solidarité entre confrères. 3. Comment imaginez-vous l’avenir de l’optique au Maroc ?Je vois l’avenir de l’optique au Maroc avec beaucoup d’optimisme. Le secteur est en pleine mutation : la digitalisation, les visioconférences et la formation continue ouvrent des horizons passionnants.Mais cet avenir doit rester fondé sur la qualité, la compétence et l’éthique professionnelle.Je crois profondément que le Maroc a tout pour devenir une référence régionale en matière d’optique moderne, à condition de renforcer la collaboration entre opticiens, ophtalmologues et institutions de santé.L’Union Professionnelle des Opticiens (UPO) œuvre justement dans ce sens : faire évoluer le cadre, former les nouvelles générations et défendre la dignité de notre profession. 4. Quel conseil donneriez-vous à un jeune opticien qui débute ?Je lui dirais : sois curieux, passionné et persévérant !Ne cherche pas à aller vite, mais à aller bien. Le métier d’opticien est un équilibre entre savoir technique, sens clinique et relation humaine.La clé, c’est la formation continue : ne jamais cesser d’apprendre. Et surtout, travailler avec le cœur. Parce que lorsqu’on met de la passion dans son métier, la réussite suit naturellement. 5. Pouvez-vous partager une situation difficile que vous avez su surmonter et qui vous a marquée ?Je me souviens d’une période particulièrement stressante lors de l’organisation d’une caravane médicale et humanitaire : il nous manquait une grande partie de montures.Presque au dernier moment, un fournisseur m’a spontanément proposé de tout prendre en charge. Ce geste inattendu m’a profondément touchée.Il m’a rappelé que lorsque l’intention est sincère et tournée vers le bien, la providence finit toujours par ouvrir le chemin. 6. Quelle idée d’innovation aimeriez-vous partager pour faire évoluer le domaine de l’optique au Maroc ?Je rêve d’un écosystème marocain de l’optique connecté et collaboratif, où les opticiens, les écoles, les ophtalmologues, les orthoptistes et les institutions travaillent main dans la main.Concrètement, cela pourrait se traduire par la création d’une plateforme nationale de données visuelles pour mieux suivre la santé oculaire des enfants, des seniors et des populations à risque.Mais l’innovation passe aussi par la formation et la sensibilisation : créer des programmes pédagogiques modernes, accessibles et interactifs, pour préparer les opticiens de demain aux défis technologiques et humains du métier.











