Quatre termes reviennent régulièrement dans les discours sur l’action humaine : morale, éthique, déontologie et droit. L’entreprise de définition de ces termes n’est guère facile.
MORALE
On peut comprendre la morale comme l’ensemble des normes acceptées, et des valeurs respectées par une société humaine. C’est sur ces normes, parfois révélées ou imposées, que se fondent le permis et le défendu. Référence d’un groupe d’individus, elle n’est pas universelle. Mais, point d’ancrage d’une société, elle y assure une certaine pérennité.
(Les commandements transmis par Moïse représentent encore aujourd’hui un socle moral pour de nombreuses sociétés).
ÉTHIQUE
L’éthique a pour fonction de transposer la morale dans le fonctionnement et la dynamique de la société. Elle repose sur une réflexion pluridisciplinaire et un débat ouvert entre convictions parfois opposées. On peut différencier l’éthique fondamentale qui est une réflexion sur les normes et les valeurs et l’éthique appliquée qui contribue à déterminer ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire dans des circonstances et des conditions particulières.
(La santé n’a pas de prix mais elle a un coût, notamment lorsqu’il s’agit de recourir aux médicaments onéreux en cancérologie. Une approche éthique préservant un système de santé fondé sur la solidarité consisterait à concilier les principes d’équité et de justice dans l’accès à ces médicaments et les contraintes financières).
DÉONTOLOGIE
La déontologie représente un ensemble d’exigences et de règles propres à un domaine particulier ou une profession. Ces règles sont établies sur un socle de valeurs morales et de normes éthiques. La déontologie est mise en place dans des codes de bonnes pratiques. Elle contribue à une identité professionnelle et à sa stabilisation.
(Le code de déontologie de l’Ordre national des médecins rassemble et codifie l’ensemble des devoirs professionnels de ces derniers. Il est intégré au Code de la santé publique et s’impose à tous les médecins dans leur pratique quotidienne).
DROIT
Le droit dit ce qui est permis ou défendu, sans avoir la charge de définir la valeur des actes ou les notions de bien et de mal. Le droit gère le « vivre ensemble » ; il a donc une fonction très structurante de la société.
(Montesquieu disait que la liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent).